La semaine a été mitigée sur les marchés africains avec 7 des marchés que nous suivons évoluant en territoire négatif.
A Johannesburg, le JSE a gagné 1,32%. Les commentaires de deux officiels sud-africains ont fait l’actualité cette semaine. Dondo Mogajane, le Directeur Général du Trésor National a fait sa première déclaration publique depuis sa nomination au début du mois. Son ambition est de poursuivre les réformes pour soutenir l’économie et améliorer les « ratings » du pays. Il a déclaré que : « L’économie doit encourager plus de compétition, générer des emplois et maintenir un cout de la vie faible tout en se concentrant sur une croissance rapide et inclusive ». Il a exprimé sa volonté de changer l’état actuel de l’économie et a déclaré que la gestion actuelle du Trésor National était à la hauteur du défi.
Ensuite, lors d’une conférence de presse, l’ombudsman (Public Protector) Busiswe Mkhwebane a recommandé de modifier le mandat de la banque centrale déclarant que l’objectif principal de la Reserve Bank sud-africaine devrait être de promouvoir une croissance économique équilibrée et durable, plutôt que de cibler l’inflation. L’assemblée législative ainsi que la banque centrale et la banque Barclays Africa s’opposent à cette recommandation et recherchent une révision de celle-ci par une instance judiciaire. Le parlement estime que la modification du mandat, qui serait contraignante aux yeux de la loi, usurperait les pouvoirs que la Constitution confère à de l’institution centrale. Mkhwebane intervient moins d’une semaine après que le ministre des mines, Mosebenzi, ait, contre toute attente, relevé le seuil minimum de participation des noirs dans les compagnies minières de 26% à 30%.
Au Malawi, le MSE a gagné 0,82%. A l’issue de sa neuvième et dernière revue des performances économiques du Malawi, le FMI a déclaré que l’économie était sur la bonne voie. Cela permet au fonds de faire un prêt de $26,9 millions au pays. Le ministre des finances s’attend à ce que ce prêt incite d’autres prêteurs à débloquer le soutien budgétaire, mis en veille il y a trois ans à la suite d’un scandale de corruption qui a vu des officiers de l’état civil détourner des millions de dollars de fonds publics.
A Kampala, la Banque centrale a abaissé lundi dernier son taux directeur de 11% à 10%, déclarant que la stabilité du shilling ainsi que la demande domestique modérée avaient contribué à l’apaisement des pressions inflationnistes. L’USE gagne 0,55%.
Au Caire, l’EGX30 perd 0,46%. D’après un décret publié dans la gazette officielle jeudi dernier, le Président égyptien a instauré une taxe sur les transactions passées sur la bourse égyptienne tant à l’achat qu’à la vente. Cette taxe (« stamp duty »), qui est effective immédiatement, a été fixée à 1,25 livre égyptienne par 1000 livres achetées ou vendues pour la première année et elle augmentera à EGP 1,5 et 1,75 les deuxième et troisième années de son implémentation. El-Sisi a par ailleurs étendu pour trois nouvelles années le gel de la taxe sur la plus-value, selon le décret. En 2014, l’Egypte décréta une taxe de 10% sur les plus-values afin d’augmenter les entrées dans les caisses de l’Etat, avant de faire marche-arrière en 2015 sous la pression des investisseurs, et ce pour une période de deux ans. Le décret signé cette semaine prolonge ce gel de trois années supplémentaires.
En Tanzanie, le gouvernement a amendé la loi sur les communications électroniques et postales datant de 2010 (Electronic and Postal Communications Act), en permettant aux investisseurs étrangers de prendre part aux introductions boursières d’entreprises de télécommunication. Ainsi, tant les citoyens d’Afrique de l’Est que les entreprises de la région ou d’ailleurs pourront participer aux introductions boursières à venir. Le DSE a gagné 1,83%.
