(Agence Ecofin) - Pour son tout premier emprunt souverain, le Cameroun c'est officiel, à récolté 738 millions $, pour un taux d'intérêt record de 9,75%. Mais surtout, la première économie d'Afrique centrale, clôturait une décennie d'emprunts souverains pour les États d'Afrique subsaharienne. Selon Dealogic une plateforme d’information spécialisée sur les transactions financières dans le monde, le montant total de ces engagements a atteint sur la période de référence (2005-2015), un total de 35,9 milliards $.

     

    L'Afrique du sud avec ses 12,21 milliards $ mobilisés à travers ce mécanisme, est le leader incontesté dans la zone. Il est suivi du Ghana qui accumulait au 30 novembre 2015, une dette souveraine globale de 3,45 milliards $. Viennent ensuite le Gabon (3 milliards $), la Zambie (2,9 milliards $) et le Nigéria qui boucle le top cinq avec 2,84 milliards $). L'année 2015, dont le montant des emprunts souverains s’est élevé à 9,36 milliards $, a été celle durant laquelle les pays de cette sous-région ont le plus emprunté sur le marché des capitaux.

     

    A cette dette souveraine, il faut ajouter les autres formes d’endettements commerciaux, notamment des prêts syndiqués obtenus auprès des banques commerciales. Au total, la dette extérieure des pays de l'Afrique subsaharienne était de 353,4 milliards $ en 2013 selon des données publiés par le FMI.

     

    La situation préoccupe aujourd'hui de nombreux experts de l'Afrique et notamment ceux du Fonds Monétaire International, car les ingrédients de la crise de la dette qui avait conduit à la crise des années 1990 sont en train de se (re)mettre en place. Plusieurs pays d'Afrique subsaharienne ayant retrouvé une capacité d'endettement plus importante, se sont rués vers un nouveau cycle d'endettement au motif de financer la relance du développement.

     

    Le bilan des OMD montre pourtant que le développement dans toutes ses composantes n'est toujours pas au rendez-vous, à l'exception de l'Afrique du sud, qui dispose d'une base de production solide et d'une capacité particulière à mobiliser des financements.

     

    Aujourd'hui et au regard des dernières données des perspectives économiques pour l'Afrique en 2015, les régimes de croissance qui se sont appuyés sur des facteurs extérieurs comme les exportations de matières premières (pétrole, bois et produits agricoles) sont en train de s’essouffler.

     

    La situation actuelle démontre clairement que l'Afrique subsaharienne et ses partenaires au développement, n'ont pas su tirer les leçons des années qui ont suivi le choc pétrolier des années 70, et la détérioration des termes de l’échange qui avait suivi. Le problème devient d'autant plus complexe, que le continent est aujourd'hui peuplé d'une population jeune, dont les habitudes de consommation sont orientées vers des produits qui ne sont pas fabriqués sur le continent.

     

    Même si certains pays affichent une petite résilience, l'encours de la dette internationale de la région atteignait 74% de leurs recettes d'exportations. Ce ratio avait atteint 55% en 2008, lorsque les derniers pays de la région bénéficiaient de l'initiative PPTE.

     

    african indices

    BRVM-CI239.30+0.42%26/07
    BSE DCI9,392.07-26/07
    DSE ASI2,053.45+1.42%26/07
    EGX 3029,090.57-0.36%24/07
    GSE-CI4,465.14+1.36%25/07
    JSE ASI81,120.50+0.55%26/07
    LuSE ASI14,458.44-0.03%26/07
    MASI13,660.65+0.14%25/07
    MSE ASI128,993.20+0.01%26/07
    NGX ASI98,201.49-1.95%26/07
    NSE ASI104.22-1.28%26/07
    NSX OI1,807.67+1.81%26/07
    RSE ASI145.61+0.05%26/07
    SEM ASI1,930.06-0.08%26/07
    TUNINDEX9,875.03+0.16%26/07
    USE ASI1,021.33-0.86%26/07
    ZSE ASI202.04-26/07