(Agence Ecofin) - Le Mozambique est à nouveau sous les feux des projecteurs, depuis l'annonce vendredi 15 avril 2016 par le Fonds Monétaire International, de l'existence d'une dette de plus d'un milliard cachée par le pays. « Nous avons reçu cette semaine de la part des autorités la confirmation de l’existence d’une importante somme empruntée, dont le FMI n’avait pas été précédemment informé », a déclaré Antoinette Sayeh (photo), la directrice Afrique du FMI, lors d’une conférence de presse à Washington. Toujours selon cette dernière, ces emprunts cachés changent de manière significative l’évaluation de la perspective macroéconomique du pays.

     

    Suite à cela l'institution de supervision de la finance internationale a annulé une mission qui devait se rendre dans le pays cette semaine, pour discuter avec les autorités du pays, d'un appui institutionnel et financier. Dans la foulée, Anne Fruhauf, la vice-présidente de Teneo Intelligence, une firme internationale spécialisée dans le conseil aux tops managers, a fait savoir que les bailleurs de fonds européens s'apprêtaient à suspendre un décaissement de 305 millions $ en appui au budget du Mozambique, depuis l'annonce du FMI.

     

    Toujours selon Mme Fruhauf, le FMI devrait aussi suspendre le déblocage des 286 millions $ restants, de la Facilité de Crédit Elargie obtenue par le pays en octobre 2015, et exiger le remboursement des 119 millions $ déjà perçus dans ce même cadre. Une autre réaction plus a été celle du marché international des obligations souveraines, où le dernier emprunt du Mozambique de 727 millions $ dus au mois de janvier 2023 a vu son taux augmenter de 12 points de base ce lundi 18 avril 2016, pour atteindre 13,74%. Ce taux a déjà progressé de 10,4% depuis le mois d'avril 2014.

     

    Un premier signe du scandale avait déjà été donné début avril, au moment de la restructuration de la dette souveraine, issue de la garantie par le gouvernement mozambicain d'un emprunt international effectué par la société d'Etat Empresa Moçambicana de Atum. Les investisseurs avaient appris l'existence d'une autre facilité obtenue auprès de certains créanciers d'un montant de 800 millions $. Mais l’offre du gouvernement, notamment de nouvelles obligations assorties d'un taux de 10,5% pour une maturité finale à 2023 (contre de précédentes obligations d’un taux de 6,25% pour une maturité initiale s'achevant en 2020), avait fini par calmer les investisseurs.

     

    Les spéculations vont désormais bon train autour de ce qui a été fait des montants d’argent discrètement empruntés. Un article du journal Le Monde avance que cet argent aurait servi à acheter des armes. Dans son explication de la situation, le ministre mozambicain des finances, Adriano Melaine, a nié l’existence de dettes cachées, expliquant que la faute revient aux banques partenaires Crédit Suisse et VTB Bank, qui n’ont pas bien expliqué que l'endettement du pays, de 11 milliards $, incluait aussi deux des emprunts au cœur de la polémique actuelle.

     

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