Le président kényan William Ruto a annoncé la création prochaine d'un fonds souverain et un fonds pour les infrastructures. L’objectif est de stimuler l’investissement dans les secteurs stratégiques sans retomber dans la spirale d’endettement qui a lourdement pesé sur les finances publiques ces dernières années.
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Au cours de la dernière décennie, le Kenya a massivement emprunté pour financer de vastes projets d’infrastructures, ce qui a porté son ratio de remboursement de la dette à des niveaux parmi les plus élevés du continent. Ruto souhaite désormais privilégier une approche plus durable, centrée sur la mobilisation de ressources internes et la valorisation du patrimoine public.
Une nouvelle loi sur la privatisation des actifs de l’État a récemment été adoptée, ouvrant la voie à la cession partielle de plusieurs entreprises publiques. La première opération concernera la Kenya Pipeline Company, qui gère le transport des produits pétroliers à travers le pays et vers les États voisins. Selon Ruto, cette vente pourrait rapporter jusqu’à 130 milliards de shillings kényans (environ 1 milliard de dollars), une somme qui servira à doter les deux fonds de départ.
Le fonds pour les infrastructures aura notamment pour mission de soutenir le développement agricole — pilier de l’économie kényane — afin d’améliorer la productivité et de renforcer les exportations. Il contribuera également à augmenter la capacité de production électrique du pays, actuellement d’environ 2 300 mégawatts, alors que le président estime que 10 000 mégawatts supplémentaires sont nécessaires pour accompagner l’industrialisation du Kenya.
Le président n’a toutefois pas précisé quand ces deux fonds deviendront opérationnels.