(Agence Ecofin) - La Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’économie kényane en 2017, à 5,5% contre une projection initiale de 6%. L’institution basée à Washington évoque le resserrement du crédit au secteur privé, la sécheresse et la hausse des prix du carburant comme raisons de cet abaissement.
En effet, les perspectives pour 2017 demeurent moins favorables qu’un an plus tôt, en raison de la sécheresse qui a frappé le pays laissant plus de 2,7 millions de personnes dans un besoin d'aide alimentaire. A ceci s’ajoute la baisse de la croissance annuelle du crédit au secteur privé qui a chuté à 4% du produit intérieur brut (PIB) en février 2017 contre 17% à la fin de 2015.
L’institution dirigée par Jim Yong Kim recommande au gouvernement du président Uhuru Kenyatta d’assainir son budget. Le gouvernement kényan devrait également revoir le plafonnement de 4% des taux d’intérêt bancaires, au-dessus du taux directeur de la Banque centrale du Kenya, qui a été imposé en septembre dernier. Cette mesure prise par Nairobi a été partiellement responsable du ralentissement de la croissance du crédit.
La Banque Mondiale a estimé que le Kenya pourrait accélérer sa croissance économique en stimulant son secteur de la construction, en proposant un financement novateur du logement grâce à la création de sociétés de refinancement hypothécaire et la mise en place d’un système efficace de garanties sur les financements du logement.
Selon Henry Rotich, le ministre des Finances, cité par Reuters, le gouvernement table sur un déficit budgétaire de 6% du PIB pour l'année fiscale 2017/2018 qui commence en juillet, mais promet de le réduire à 4% à l’horizon 2019/20.
Rappelons qu’en 2016, l’économie du pays a progressé de 5,9%, la plus forte augmentation annuelle, ces cinq dernières années.
