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    Les banques étrangères peuvent désormais obtenir des licences pour opérer en Éthiopie

    (Agence Ecofin) - L’ouverture du secteur bancaire éthiopien à la concurrence étrangère est attendue depuis plusieurs années par plusieurs banques africaines, dont l’égyptienne Commercial International Bank, la kényane KBC Group et la sud-africaine Standard Bank.

    Les banques internationales et les investisseurs étrangers peuvent désormais demander des licences bancaires en Éthiopie, a annoncé la Banque centrale dans un communiqué publié le mercredi 25 juin. « La National Bank of Ethiopia (NBE) a le plaisir de déclarer que le secteur bancaire éthiopien est désormais ouvert à la participation étrangère et que les demandes des banques et investisseurs étrangers peuvent être soumises à la NBE à partir d'aujourd'hui ».

    L’ institution fait savoir que les acteurs étrangers peuvent établir des filiales, des succursales ou encore de bureaux de représentation, conformément à la « Banking Business Proclamation » adoptée en décembre 2024 par le Parlement. Cette nouvelle loi régissant les activités du secteur bancaire éthiopien les autorise également à acquérir des parts dans des banques locales.

    Des garde-fous ont néanmoins été introduits pour protéger les intérêts nationaux : les étrangers ne pourront détenir plus de 49% des actions d’une banque locale, et 51% des parts devront rester sous contrôle éthiopien.

    Réformes libérales 

    La NBE s’attend à ce que l’ouverture du marché bancaire local aux étrangers « attire davantage de capitaux, améliore la qualité des services fournis et renforce l’efficacité et inclusivité du secteur ». Ce dernier, qui compte actuellement 32 institutions, est dominé par la Commercial Bank of Ethiopia (CBE), une banque publique détenant environ 22% de parts de marché. Cinq banques privées, dont Awash, Abyssinia et Dashen, sont des institutions de taille moyenne, tandis que les 26 restantes sont classées comme étant de petits établissements de crédit.

    Cette ouverture aux investisseurs étrangers entre dans le cadre des réformes libérales engagées par le Premier ministre Abiy Ahmed depuis 2018. Ces réformes comprennent notamment la libéralisation du taux de change, l'ouverture d’une bourse de valeurs mobilières, la levée complète des restrictions de change dans les zones économiques spéciales et la libéralisation du secteur des télécommunications.

    La levée des obstacles à l’entrée des banques étrangères sur le marché bancaire du deuxième pays le plus peuplé d’Afrique subsaharienne (120 millions d’habitants) est attendue depuis plusieurs années par de nombreuses banques africaines, dont Standard Bank (Afrique du Sud), Commercial International Bank (Égypte) et Kenya Commercial Bank

     

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