La chaîne de distribution cotée OK Zimbabwe Limited (ZSE:OKZ) poursuit sa stratégie de recapitalisation avec un projet visant à lever 10,5 millions de dollars américains grâce à la vente de certains de ses supermarchés, dans le cadre d’un accord de cession-bail. Cette approche permettra au groupe de dégager des liquidités tout en maintenant sa présence dans des points de vente stratégiques. Les offres reçues en août sont actuellement à l’étude par le conseil d’administration.
Cette opération intervient après une augmentation de capital de 20 millions de dollars réalisée avec succès en juillet, alors que l’enseigne tente de se remettre d’une situation financière difficile marquée par une perte nette de 29,6 millions de dollars sur l’exercice clos au 31 mars 2025. Selon le président du conseil, Herbert Nkala, une partie des fonds sera affectée au remboursement de la dette, afin de rétablir la confiance des fournisseurs et faciliter le réapprovisionnement des magasins.
Les résultats financiers reflètent l’ampleur des défis rencontrés : le chiffre d’affaires a chuté de 53 % à 240 millions de dollars, pénalisé par les perturbations logistiques, l’instabilité du taux de change, la contraction de la liquidité et la concurrence accrue du secteur informel. L’incapacité du groupe à régler ses fournisseurs dans les délais a provoqué des ruptures de stock, certains imposant désormais un paiement anticipé. Malgré une réduction des frais généraux de plus de 51 %, OK a dû constater une dépréciation de 10,3 millions de dollars sur certaines succursales.
Un gain de change net de 13,5 millions de dollars, lié à la réévaluation des passifs après la dévaluation du Zimbabwe Gold (ZiG), a apporté un léger répit mais n’a pas suffi à compenser les pertes massives.
M. Nkala a reconnu la gravité de la situation, notamment la perte de personnel qualifié parti vers de meilleures opportunités, mais il a insisté sur les efforts en cours pour restructurer les opérations, améliorer la gestion de la dette et adapter le modèle aux conditions du marché. Le groupe mise également sur une stratégie de maîtrise des coûts et de développement des ventes en magasin comme en ligne pour regagner la confiance des consommateurs.
S’il admet que la reprise sera longue, le conseil d’administration reste confiant : avec une exécution rigoureuse, OK Zimbabwe vise un retour progressif à la stabilité, à la rentabilité et à une croissance durable.