(Agence Ecofin) - L’introduction de la Société des ciments d’Aïn El Kebira (SCAEK) à la Bourse d’Alger a finalement fait pschitt. A la date du 15 juin 2016, dernier jour de la souscription, cette filiale du Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA, public), n’a levé qu’à peine 5% des 18,95 milliards de dinars algérien qu’elle espérait trouver sur le marché financier. Or, le taux de souscription minimal requis pour qu’une introduction en Bourse soit validée par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) est de 20%.
Pour rappel, la Société des ciments d’Aïn El-Kebira avait annoncé l’ouverture de la souscription à l’augmentation de son capital de 35%, par l’émission de nouvelles actions à prix fixe de 1600 dinars par action durant la période allant du dimanche 15 mai au lundi 13 juin 2016 inclus. Cette souscription devait se faire à travers l'émission de 11,846 millions d'actions nouvelles. L’émission de ces actions est répartie à hauteur de 37% pour les investisseurs institutionnels tels que les banques et compagnies d'assurances (4 383 020 actions), 37% pour les personnes physiques (4 383 020 actions), 25% pour les personnes morales (2 961 500 actions) et 1% pour le personnel de l’entreprise (118 460 actions).
Certains observateurs expliquent l’échec de l’introduction de la Société des ciments d’Aïn El-Kebira par le mauvais timing choisi, étant donné que l’opération coïncide avec le lancement d’un emprunt obligataire national. Pour d’autres, cet échec découle d’un déficit de communication, d’une méfiance envers les entreprises publiques et d’un manque de confiance des investisseurs dans un marché qui peine à décoller près de vingt ans après sa création.
La place d’Alger ne compte à ce jour que cinq sociétés cotées: Biopharm (industrie pharmaceutique) Saidal (industrie pharmaceutique) El Aurassi (hôtellerie) Alliance (Assurances) et NCA Rouiba (industrie agroalimentaire).